Des chercheurs de l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies (KAIST) ont développé une nouvelle technologie capable de diagnostiquer et de surveiller l’état des batteries de véhicules électriques avec une haute précision en utilisant seulement de petites quantités de courant, dans le but de maximiser la stabilité et l’efficacité à long terme.
L’équipe de recherche, dirigée par les professeurs Kyeongha Kwon et Sang-Gug Lee de l’École de génie électrique, a développé une technologie de spectroscopie d’impédance électrochimique (EIS) qui mesure l’ampleur de l’impédance et les changements dans une batterie afin d’évaluer l’efficacité et la perte de capacité de la batterie. Il peut évaluer l’état de charge (SOC) et l’état de santé (SOH) des batteries, identifier les caractéristiques thermiques et les changements chimiques/physiques, prédire la durée de vie de la batterie et déterminer les causes des pannes.
Le système EIS peut mesurer avec précision l’impédance de la batterie avec de faibles perturbations de courant (10 mA), minimisant ainsi les effets thermiques et les problèmes de sécurité pendant le processus de mesure. Le système minimise les composants encombrants et coûteux, ce qui facilite son intégration dans les véhicules. Les chercheurs ont démontré son efficacité dans l’identification des propriétés électrochimiques des batteries dans diverses conditions de fonctionnement, notamment différentes températures et niveaux de SOC.
La recherche, à laquelle Young-Nam Lee, doctorant à l’École de génie électrique du KAIST, a participé en tant que premier auteur, a été publiée dans IEEE Transactions on Industrial Electronics.
« Ce système peut être facilement intégré au système de gestion de batterie (BMS) des véhicules électriques et a démontré une grande précision de mesure tout en réduisant considérablement le coût et la complexité par rapport aux méthodes EIS traditionnelles à courant élevé. Cela peut contribuer au diagnostic des batteries et à l’amélioration des performances non seulement pour les véhicules électriques mais également pour les systèmes de stockage d’énergie (ESS) », a expliqué le professeur Kyeongha Kwon.
Source : KAIST