Un somptueux dîner de homard pour le roi Charles III a coûté à la présidence française 475 000 € (400 000 £), selon la cour des comptes du pays.
Le président Emmanuel Macron a mis les bouchées doubles pour la visite du monarque en septembre – les invités se régalant de homard bleu, de crabe et d'un assortiment de fromages.
Mais dans son rapport annuel sur les comptes présidentiels, la Cour des comptes prévient que l'augmentation des dépenses consacrées aux réceptions d'État a contribué à laisser leur budget dans le rouge à hauteur de 8,3 millions d'euros.
Et l'Elysée doit désormais faire « des efforts importants (…) pour rétablir et pérenniser l'équilibre financier de la présidence ».
Sur l'argent dépensé pour le dîner, plus de 165 000 € ont été consacrés à la restauration et 40 000 € aux boissons.
Les invités du banquet étoilé – parmi lesquels figuraient l'acteur Hugh Grant, le manager de football Arsène Wenger et Mick Jagger des Rolling Stones – ont eu droit à un menu composé de homard bleu et de crabe, suivi de volaille de Bresse et de gratin de champignons.
Il y avait également un plat de fromages, dont du comté français et du bleu Stichelton britannique.
Et en dessert, on leur a servi un biscuit macaron à la rose, composé de crème de pétales de rose, de framboises et de litchis.
Le banquet extravagant au château de Versailles faisait partie de la visite d'État de trois jours du roi Charles en France, visant à renforcer une alliance clé entre les deux pays.
Il était initialement prévu pour mars, mais a été reporté après que des manifestations généralisées contre la réforme des retraites ont frappé les grandes villes.
La visite du roi n'est pas la seule citée dans le rapport, un banquet prévu en juillet 2023 pour le Premier ministre indien Narendra Modi au Louvre – qui a coûté 412 000 € au bureau présidentiel – étant également mentionné.
En raison de dépenses plus élevées, notamment pour ces réceptions d'État, les dépenses ont augmenté de 14% par rapport à l'année précédente, a indiqué la Cour des comptes.
En comparaison, les recettes de la présidence n'ont augmenté que de 6,5 %.