Dans une annonce notable, le ministre turc du Trésor et des Finances, Mehmet Simsek, a précisé que le gouvernement n’envisageait pas d’imposer des impôts sur les bénéfices tirés des « actions et crypto-monnaies ».
Cette décision reflète une stratégie plus large visant à « favoriser » l’investissement et la croissance sur les marchés financiers de la région sans le fardeau de l’impôt direct sur les gains.
Stratégies fiscales et innovations en matière de réglementation de la cryptographie sur les marchés financiers turcs
Alors que la Turquie a dévoilé son projet de non-imposition des gains numériques, le gouvernement étudierait toujours la mise en œuvre d’une taxe sur les transactions « très limitée » sur ces actifs, dont les détails doivent encore être détaillés.
Cette approche s’aligne sur la philosophie du ministre Simsek consistant à assurer une fiscalité complète pour promouvoir « la justice et l’efficacité ». Toutefois, des inquiétudes ont été exprimées quant à l’impact potentiel d’une taxe, même minime, sur la dynamique du marché.
Bien que limitée, Mehmet Gerz, PDG d’Ata Portfoy, affirme que toute taxe sur les transactions boursières pourrait par inadvertance introduire « des inefficacités, augmenter les coûts de commission et, en fin de compte, décourager les activités de négociation ».
Cette perspective met en évidence l’équilibre délicat que doivent trouver les décideurs politiques pour accroître les revenus sans étouffer l’activité économique.
La décision de maintenir les bénéfices des actions et des crypto-monnaies non imposés intervient alors que la Turquie est sur le point d’achever son cadre réglementaire pour les crypto-monnaies. Ce cadre constitue une évolution cruciale pour le paysage technologique financier du pays.
Le ministre Simsek a indiqué que ces réglementations visent principalement à renforcer la sécurité du trading de crypto-monnaies et à s’aligner sur les normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, facteurs clés pour l’objectif de la Turquie d’être retirée de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI).
La nouvelle réglementation introduira un système de licence pour les plateformes de trading de crypto-monnaies, supervisé par le Conseil des marchés des capitaux (CMB) turc. Ce système fixera des normes opérationnelles minimales, notamment les qualifications des fondateurs et des dirigeants, ainsi que les exigences en matière d’organisation et de capital.
Ces mesures devraient fournir un environnement de marché « plus sûr et plus structuré », contribuant positivement à « la stabilité et à la croissance » du secteur.
Réaction de l’industrie et perspectives d’avenir
La réponse de l’industrie a été prudemment optimiste. Mucahit Donmez, PDG de Binance Turquie, a récemment exprimé son soutien aux orientations réglementaires, en particulier l’accent mis sur la sécurité, l’adéquation des fonds propres et les normes opérationnelles des plateformes de cryptographie.
Selon Donmez, ces réglementations bénéficieront de manière significative au secteur en assurant une « meilleure protection » des actifs des utilisateurs et en établissant des critères opérationnels clairs.
À mesure que la Turquie progresse dans la mise en œuvre de ces réglementations, la région a le potentiel de devenir une plaque tournante importante pour la croissance de la finance numérique.
La clarté de la réglementation et l’absence d’impôt sur les bénéfices pourraient attirer davantage d’investisseurs et d’entreprises sur les marchés turcs, contribuant ainsi à la résilience économique et au progrès technologique du pays.
Grâce à ces mesures stratégiques, la Turquie se positionne comme un acteur majeur de l’économie numérique mondiale. Il vise à tirer parti de sa position géographique et économique pour relier divers écosystèmes financiers en Europe et en Asie.
Image en vedette créée avec DALL-E, graphique de TradingView