Les législateurs russes ont adopté une loi autorisant les entreprises à utiliser le bitcoin et d'autres cryptomonnaies dans le commerce international, selon un rapport de Reuters. Cette évolution s'inscrit dans la stratégie de la Russie pour contourner les sanctions occidentales imposées après l'invasion de l'Ukraine. La nouvelle loi, qui devrait entrer en vigueur en septembre, vise à remédier aux retards dans les paiements internationaux, en particulier avec des partenaires commerciaux clés comme la Chine, l'Inde et les Émirats arabes unis.
DERNIÈRE INFORMATION : 🇷🇺 Les législateurs russes adoptent un projet de loi autorisant les entreprises à utiliser #Bitcoin et les crypto-monnaies dans le commerce international — Reuters pic.twitter.com/yFExWcIG9k
— Bitcoin Magazine (@BitcoinMagazine) 30 juillet 2024
Elvira Nabiullina, gouverneure de la Banque centrale et partisane de la loi, a annoncé que les premières transactions en cryptomonnaies auront lieu avant la fin de l'année. La banque centrale mettra en place une infrastructure « expérimentale » pour ces paiements, dont les détails seront encore à venir.
« Les risques de sanctions secondaires ont augmenté », a déclaré Nabiullina. « Elles rendent difficile le paiement des importations, et cela concerne une large gamme de produits. »
La législation prévoit également des réglementations sur l'extraction de cryptomonnaies et la circulation d'autres actifs numériques, mais maintient l'interdiction des paiements en cryptomonnaies en Russie. La banque centrale a souligné que les retards de paiement ont provoqué une baisse de 8 % des importations russes au deuxième trimestre 2024.
Malgré les efforts déployés pour passer aux monnaies des partenaires commerciaux et développer un système de paiement alternatif pour les BRICS, de nombreuses transactions s'effectuent encore en dollars et en euros via le système SWIFT, ce qui risque d'entraîner des sanctions secondaires. Nabiullina a souligné que ces sanctions ont compliqué les paiements des importations, allongeant les chaînes d'approvisionnement et augmentant les coûts.
Cette décision des parlementaires russes vise à atténuer les défis économiques posés par les sanctions et à assurer un commerce international plus fluide. Anatoli Aksakov, président de la Douma, chambre basse du parlement, aurait déclaré aux parlementaires : « Nous prenons une décision historique dans le domaine financier » en adoptant cette loi.