Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour de possibles délits antisémites lors d'un match de football des Jeux olympiques.
Les organisateurs des JO ont déposé une plainte auprès de la police, après qu'une “banderole portant un message politique a été déployée” lors d'un match du groupe D entre Israël et le Paraguay samedi, a indiqué un porte-parole.
Un supporter a eu des « gestes à caractère antisémite », ajoutent-ils.
Des banderoles et des chants faisant référence à la guerre en cours à Gaza ont été signalés pendant le match.
Ni le parquet de Paris ni les responsables olympiques n'ont précisé les détails de cette affaire.
Pendant le match, on pouvait voir certains supporters brandir une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Jeux olympiques du génocide ».
Le journal français Le Parisien a rapporté que ce même groupe de fans plus tard, il a « mimé des gestes provocateurs de nature antisémite »citant une source policière.
Il semblerait également que l'hymne national israélien ait été hué par une partie de la foule, l'agence de presse AFP rapportant que certains supporters israéliens ont scandé « Libérez les otages ».
Le match s'est terminé dans une victoire 4-2 pour le Paraguay.
Après le match, le comité d'organisation des Jeux olympiques a déposé une plainte auprès de la police.
Un porte-parole de Paris 2024 a déclaré que l'organisation « condamne fermement ces actes ».
« Paris 2024 s’engage à lutter contre toutes les formes de discrimination, en tout point contraires aux valeurs olympiques et paralympiques.
« Nous tenons à rappeler à tous que les Jeux sont un moment d'harmonie et de tolérance », ajoutent-ils.
Parallèlement, le bureau du procureur a déclaré qu'il enquêtait également sur les menaces de mort reçues par trois athlètes israéliens lors des Jeux.
Les menaces ont été signalées par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, et l'enquête sera menée par l'organisme national de lutte contre la haine en ligne.
La guerre à Gaza a commencé lorsque le Hamas a attaqué Israël le 7 octobre de l'année dernière, tuant environ 1 200 personnes et prenant 251 en otage.
Depuis lors, plus de 39 000 Palestiniens ont été tués au cours de la campagne israélienne qui dure depuis plusieurs mois, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas.
