« Êtes-vous l’un des rares ? Ou un parmi tant d’autres ?
Ceci (voir légende de la picture) n’est qu’une des nombreuses questions posées et codes élucidés dans le monologue intérieur du personnage principal de Michael Fassbender dans Le tueur. Personnage qui semble presque un avatar du type de mise en scène de David Fincher, le tueur à gages de Fassbender est quelqu’un qui semble se définir par son processus et ses règles. Le cinéma de Le tueur est aussi méthodique et exigeant que son sombre protagoniste et constitue l’une des œuvres les plus délibérées de Fincher, même si elle n’est pas toujours aussi complexe ou intéressante qu’on le souhaite.
Le movie de Fincher s’ouvre comme beaucoup de ses œuvres récentes : avec une séquence d’ouverture numérique élégante mettant en vedette la musique lancinante de Trent Reznor et Atticus Ross. Nous passons ensuite le premier chapitre du movie à alterner entre les pensées intérieures de l’murderer de Fassbender et une bande originale de son groupe préféré, The Smiths, qu’il décrit comme aidant à « empêcher la voix intérieure de s’égarer ». En peu de temps, les coupes nettes de Fincher, sa palette de couleurs froides et sa partition discordante créent une ambiance sombre similaire à ses autres œuvres. Le type pur de ces premières events du movie vous accroche instantanément au personnage, tout comme la superbe efficiency de Fassbender. Son travail d’ouverture, un assassinat à Paris, semble voué au succès.
Alors que le movie finit de vous dire à quel level The Killer est indifférent, les choses tournent mal. Le travail est bâclé et Fassbender se retrouve soudain plongé dans l’intrigue d’un movie de vengeance. C’est maintenant un movie où tout ce que les vingt premières minutes vous ont dit est lentement remis en query et remis en query, et vos hypothèses sur l’identité du personnage restent sans fondement. Du moins, peut-être.
À première vue, la majeure partie de ce movie voit le personnage de Fassbender tenter de riposter contre ses maîtres pour avoir tenté de l’éliminer. A ce niveau-là, ce movie est très simpliste et présente peu d’autres idées ou rebondissements. Mais comme les movies de Jean-Pierre Melville, celui-ci semble rendre hommage à, Le tueur fait preuve de plus de complexité en examinant son caractère à travers le prisme de ses actions.
Le personnage de Fassbender s’habille souvent comme un touriste des Caraïbes, avec des vêtements blancs unis, des chemises hawaïennes et des chapeaux fedora déguisant le monstre qu’il est. Autrement dit, s’il est effectivement le monstre indifférent que prétend son monologue. Une grande partie du movie parle de tromperie, à la fois extérieure et intérieure. Nous entendons les mantras de The Killer répétés tout au lengthy du movie, même si des actions sont entreprises qui contredisent potentiellement les règles qu’il semble si déterminé à suivre. Son efficacité ne fait aucun doute, et la narration et la mise en scène méthodiques de Fincher raviront ceux qui apprécient les détails du fonctionnement d’un tueur à gages au 21e siècle. Mais alors qu’il proceed de dire au public l’significance de ne pas avoir d’empathie ni de pitié, de toujours s’en tenir au plan et d’éviter de faire partie des plenty contrôlées par d’autres, nous voyons à maintes reprises où les règles semblent ne pas s’appliquer. être suivi, ou ne pas s’entraîner.
C’est le génie du movie que Fincher ne fournisse aucune réponse définitive quant à savoir si les règles sont enfreintes ou non. Il n’y a pas d’explications lourdes et ce n’est en réalité que la dernière ligne du movie qui fournit un commentaire textuel direct démontrant qu’il y a effectivement des contradictions. De cette manière, le movie semble être une auto-analyse du cynisme de Fincher à l’égard du monde. Ou, comme le dit le movie, il s’agit peut-être d’un scepticisme souvent confondu avec du cynisme.
La fantastique efficiency de Michael Fassbender en matière de leads est en grande partie ce qui contribue à vendre l’analyse. Son extérieur froid et détaché et sa capacité à agir en silence, avec de nombreuses scènes limitant son dialogue réel à d’autres personnages, traduisent la nature sombre du personnage. Il apparaît comme un tueur méthodique totalement crédible, parfaitement aligné sur le ton de Fincher, et on aurait aimé qu’il apparaisse dans un movie de Fincher bien plus tôt que maintenant. Fassbender est un avatar approprié pour le cinéaste, facilitant les lectures métatextuelles du movie.
En somme, Le tueur est un retour bienvenu pour l’un des meilleurs réalisateurs de thrillers du 21e siècle. Cela fait presque dix ans Fille disparueet pour tous ceux qui recherchent cette démangeaison à gratter, Le tueur le fournit. Ce n’est peut-être pas aussi intrigant et complexe que ce movie ou Le réseau socialson orientation singulière semble limiter sa capacité à offrir des commentaires plus larges. Toujours, Le tueur est une plongée profondément stylistique qui se termine sur un second parfaitement intrigant, vous permettant de remettre en query tout ce que vous avez vu auparavant et vous donnant envie de rejouer immédiatement.